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La modalité de répartition corporelle du tissu adipeux conditionne les facteurs de risque associés à l’obésité, quelle que soit la quantité totale de graisse. Plus spécifiquement, un ratio tour de taille / tour de hanche supérieur à 0.80 chez la femme et à 0.95 chez l’homme est associé à un plus haut risque de mourir d’une maladie coronarienne ou d’autres maladies. Chez les femmes plus âgées, ce ratio est un meilleur moyen d’estimer le risque de décès (selon une relation dose-effet) que ne l’est l’indice de masse corporelle.
La figure ci-dessous illustre les deux modalités de répartition des graisses corporelles. L’augmentation du risque par accumulation des graisses dans la région abdominale (obésité androïde ou centrale), surtout dans les viscères, est probablement le résultat d’une lipolyse intra tissulaire stimulée par les catécholamines (adrénaline, noradrénaline). Les lipides stockés dans cette région, métaboliquement plus réactifs que ceux des fesses et des cuisses (obésité gynoïde ou périphérique), sont vraisemblablement mieux associés à l’étiologie des maladies cardiaques.
L’accumulation centrale de gras accroît le risque d’hyper-insulinémie, de résistance à l’insuline, de diabète non insulinodépendant, de cancer de l’utérus, d’hypercholestérolémie, d’hypertensionarthérosclérose.
Dans une certaine mesure, la modalité de répartition des graisses est une caractéristique héréditaire sous le contrôle de la lipoprotéine lipase (LPL).
Cette enzyme limitante facilite la capture des triglycérides et leur stockage dans la cellule adipeuse ou adipocyte. La variation de l’activité de LPL ne contribue pas seulement à la répartition différentielle des graisses selon les individus, mais contribue probablement à la modification de la répartition des graisses au cours de la grossesse et autour de la quarantaine. Si les noirs accumulent moins de gras viscéral que les blancs, c’est peut être à cause d’une différence d’activité de la LPL.
Il existe une plus grande production de LPL chez la femme. Les adipocytes des hanches, des cuisses et de la poitrine des femmes produisent beaucoup de LPL et chez les hommes, ce sont les adipocytes de l’abdomen qui produisent cette enzyme favorisant le stockage des graisses.
Mesure de l’obésité
Le tour de taille
Il permet de déceler un excès de graisse à l’abdomen. Il est question d’obésité abdominale lorsque le tour de taille dépasse 88 cm (34,6 po) chez les femmes, et 102 cm (40 po) chez les hommes.
Dans ce cas, les risques pour la santé (diabète, hypertension, dyslipidémie, maladies cardiovasculaires, etc.) sont très élevés.
L’embonpoint abdominal correspond à un tour de taille supérieur à 80 cm (32 po) chez les femmes, et 94 cm (37 po) chez les hommes.
Le rapport tour de taille / Tour de hanche
Cette mesure donne une bonne idée de la répartition du gras sur le corps.
Le rapport est considéré élevé lorsque le résultat est plus grand que 1 chez les hommes, et plus grand que 0,85 chez les femmes.
Pour évaluer l’existence de facteurs de risque de maladies, un bilan sanguin (en particulier du profil lipidique) donne des renseignements précieux au médecin.